Les travaux depuis 2017
La chapelle
Située dans l'angle sud-ouest, elle est dans une tour ronde d'environ 7 mètres de diamètre, percées de deux fenêtres étroites en ogives, dont les pierres d'encadrement semblent issues de récupération.
Cette tour ronde était probablement à l'origine une tour de défense, nous retrouvons sur ses flancs, plusieurs archères canonnières. Elle fût créée par Antoine Toulouse de Lautrec, chevalier, seigneur de Montfa et Labruguière (mort en 1541), sa femme et son fils Pierre. A partir du 16e siècle, cette tour est citée en tant que chapelle. Elle était dédiée à Saint-Eugène (évêque de Carthage au 5e siècle)...
Elle ne possède plus de toiture. Une large ouverture se trouve à sa base Sud, côté douve. Il n'existe plus de porte, de vitraux et les arbres ont pris place à l'intérieur de la tour...
La chapelle vue du mur Ouest
Elle ne possède plus de toiture. Une large ouverture se trouve à sa base Sud, côté douve. Il n'existe plus de porte, de vitraux et les arbres ont pris place à l'intérieur de la tour...
Eugène de Carthage évêque de Carthage de 480 à 484 et de 487 à 495, fût persécuté sous les rois vandales Hunéric et Gunthamund, et mourut dans le monastère de Vieux près d’Albi en 505, où il était exilé depuis son départ de l'évêché de Carthage. Au Moyen Âge, une légende lui attribue même la fondation de ce monastère, lieu de sa sépulture. Il y aurait réuni des reliques de Saint-Amarand, Saint-Longin, Saint-Vindemial et Sainte-Carissime, à l’origine du pèlerinage le plus important de l’Albigeois. Ce pèlerinage prend fin lorsque l’évêque Louis Ier d’Amboise ramène ces reliques à la cathédrale d’Albi.
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Le pont et les douves
Aujourd’hui en appareillage de pierre, le pont permet l’accès au château par la face Ouest. Il enjambe les fossés secs (douves), creusés à même la roche qui ont servi de carrière pour la construction du château.
Les façades du pont laissent entrevoir le profil de la voûte dont l’arc plein cintre constitue la structure de l’ouvrage. Un socle rocheux est présent à la jonction de l'entrée. Les lits de mœllons en partie haute laissent supposer un muret sécurisant le tablier. Pour sa hauteur, on peut supposer au minimum 50 cm au dessus du niveau du seuil de l’entrée.
Les douves Nord
Les douves Est
Les douves étaient des fossés larges et profonds remplis d’eau, creusées de manière à former un obstacle contre les attaques des remparts et autres fortifications. L’usage des engins de siège, était rendu difficile voire impossible pour des fortifications entourées de douves.
L’accès à l’intérieur de l’enceinte était possible initialement par l’intermédiaire de ponts légers ou démontables, pouvant être sacrifiés en cas d’invasion, plus tard par des ponts mobiles, comme les ponts-levis, puis vers la renaissance, comme ici, par un pont fixe en pierre. Dans les zones montagneuses ou escarpées où le stockage de l’eau était difficile, elles étaient remplacées par des fossés à sec, comme c’est le cas à Montfa. De même, les petits seigneurs qui n’avaient pas les moyens de faire construire des douves maçonnées, se contentaient de fossés secs qui pouvaient être piégés.
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Le premier logis et son échauguette
Le premier logis se compose de 3 niveaux. Une cheminée monumentale orne le rez-de-chaussé et une autre cheminée au 1er étage. La surface au sol représente environ 90 m2.
Au fond à droite, probablement la tour primitive du château (on voit encore les retours de murs), dont on accédait par une porte avec un arc en ogive qui donne dans le deuxième logis. La partie à gauche de cette tour, dont les cheminées, a donc probablement était rajoutée par la suite.
Au dernier niveau du logis, une échauguette a été construite dans l’angle Nord-Ouest. Elle possédait un toit en poivrière couvert d’ardoises taillées.
Le logis sous la végétation
Le logis vu par l'extérieur Nord
Le logis vu de la cour
Le logis sous la végétation
La cheminée est plutôt de style gothique (13e ou 14e siècle). Relativement large, son emprise au sol avoisine les 4 mètres. Les jambages et le manteau, les plaques et les intérieurs de cheminées, le chambranle qui leur sert de cadre et, suivant les circonstances, la hotte qui les surmonte et la partie apparente des tuyaux de fumée qui s’en dégage, ont affecté des formes et reçu des moulures qui ont varié avec le style général de l’époque et qui ont fait largement contribuer les cheminées à l’ensemble architectural et décoratif des habitations.
Avec la vie de château et les grandes salles communes de la fin du Moyen-âge, les cheminées prirent de plus en plus d’importance, leur foyer devint plus vaste et par suite accessible à une plus nombreuse assistance ; en outre, elles formèrent, au point de vue de l’architecture, le principal motif de décoration des pièces d’apparat.
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Le deuxième logis
Le deuxième logis dispose de deux cheminées. La première au rez-de-chaussée côté Est et une deuxième au premier étage côté Ouest datant du XVe siècle.
On retrouve la porte en ogive de la tour carré du Logis 1, appelée souvent « Tour Primaire ».
En Février 2019, un pan de mur s'est écroulé suite aux infiltrations d'eau et en 2021 un évier a été découvert situé en dessous d'une ouverture qui apparaît sur une photo datant de 1912 et sur laquelle l'on peut voir Alphonse de Toulouse-Lautrec.
Le dernier étage, rajouté par la suite, est percé de fenêtres en demi-lune.
La reprise des maçonneries et le changement des linteaux des ouvertures du premier étage du mur Nord est prévu en 2024 et devrait permettre la sauvegarde de toute la façade visible depuis la cour du château.
La cheminée du logis 2
Le logis vu de l'intérieur côté gauche
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Le logis seigneurial est, au Moyen Âge, un vaste bâtiment situé très souvent dans le donjon et réservé à l'usage du seigneur et de sa famille. Par extension, les termes de logis par la suite l'habitation du maître d'une ferme fortifiée. Il a généralement deux niveaux :
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Le rez-de-chaussée abritait un grand cellier et la cuisine avec une cheminée monumentale.
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Le premier étage était séparé en deux pièces, la plus grande l'antichambre ou parfois dans les plus petits logis la Grande Salle où étaient organisés de grands repas ou des cérémonies officielles. C’était également le lieu requis pour rendre des décisions de justice. La plus petite pièce était la chambre à coucher du seigneur. On accédait à ce premier étage par un escalier extérieur appelé grand degré.
Le troisième logis et sa tour
Ce troisième logis beaucoup plus petit que les deux est surtout remarquable de part sa tour située dans l’angle Nord- Est. C'est la tour actuelle la plus haute du château. Elle fut probablement rajoutée postérieurement aux constructions primitives, son mur étant accolé aux murs du logis et non inséré dedans. Son diamètre extérieur avoisine les 5 mètres.
A partir du premier étage, on retrouve des fenêtres donnant côté nord. On accédait probablement au premier et second étages par le corps de logis 3 (adjacent), alors que l'accès au rez-de-chaussée se faisait propablement par une dépendance.
En 1908, la partie supérieure Sud commencait à s'effondrer, en 1950 le donjon est en partie éboulé sur la face sud.
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Vue du ciel
La tour avant le déblaiement
Vue du ciel
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La canonnière évasée est une embrasure à la française à la fin du XVe siècle : la partie la plus étroite de l'ouverture de tir n'est pas au nu du mur extérieur mais à mi-distance de l'épaisseur du mur, et elle est prolongée par un ébrasement extérieur en entonnoir se terminant par une ouverture plus large que haute, rectangulaire ou tendant à l'ovale. Cette disposition a le triple avantage de protéger l'embrasure (dérobant l'arme aux vues de l'assaillant, la protégeant des tirs en écharpe et des écroulements des maçonneries des parapets), de solidifier le mur et de rapprocher le tireur de l'orifice de tir, améliorant sa capacité de visée et de pointage.
La tour des fours
Située dans l’angle Sud-Est, la tour des fours est l’opposée symétrique à la tour primitive du premier logis. Elle fut probablement plus haute sur les premières constructions (12e et 14e siècle).
Aujourd’hui, elle est composée de 2 fours. Le premier, à gauche est probablement un four à pain, tandis que celui de droite, beaucoup plus grand semble être une forge. Les premiers travaux de déblaiement ont permis de retrouver des bases de mur en regard, ce qui laisse supposer qu’une avancée couverte protégeait les entrées des fours. Un étage était probablement aménagé au dessus des fours.
Façade Sud
Face Est
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Le décendrage consistait à retirer les cendres (quand c'était assez chaud) à l’aide d’un instrument à décendrer, puis on retirait les tisons.
La plupart des fours comportaient un cendrier, simple trou dans le mur en bas à droite ou à gauche de la gueule du four. Les braises retirées du four étaient mises dans le cendrier où elles achevaient de se consumer pour donner une cendre très fine, presque impalpable. C’est cette cendre qui était utilisée pour laver les draps : ceux-ci étaient mis dans le cuveau, en pierre ou en bois, souvent installé dans la chambre à four avec la cendre, une couche de draps et une couche de cendre jusqu’à remplir le cuveau et l’on tassait. Il ne restait plus qu’à verser de l’eau bouillante pendant plusieurs heures, l’eau traversait les couches de drap et s’écoulait par la bonde au bas du cuveau.
Au bout de 7 ou 8 heures les draps propres étaient rincés dans la rivière et étalés sur le pré pour sécher. Les cendres peuvent servir à faire du savon ou la lessive. À ce moment-là, il fallait se dépêcher car le four etait en train de « déchaler » (perdre par rayonnement la chaleur emmagasinée dans les parois). Il restait à terminer le nettoyage du four pour débarrasser la sole des cendres et petits morceaux de charbon restant. On pouvait utiliser pour cela un tissu humide accroché au bout d’un bâton ou un balai en fibres végétales (humidifié).
Le puits
Le puits du château se situe à l’intérieur de la haute cour. Au 12e siècle, les châteaux sont construits avec deux enceintes. La cour la plus intérieure est appelée haute cour, par opposition à la basse cour, située entre les deux enceintes.
Creusé à même la roche, le puits est bâti sur sa partie haute par des pierres maçonnées en encorbellement (les unes sur les autres en saillies).
Le puits possède un diamètre interne de plus de 2 mètres, et une profondeur de plus de 7 mètres. Une cavité latérale d’environ 60 cm sur 60 cm (et profonde de 50 cm) a été creusée à 2 mètres sous le niveau haut. La fonction de cette cavité n’est pas à ce jour établie.
Le puits qui était caché sous la végétation
La cavité latérale
Le puits qui était caché sous la végétation
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L'eau dans les châteaux : Le fait de choisir les sites d’implantation des châteaux forts sur des promontoires en privilégiant les aspects stratégiques avait souvent pour inconvénient de devoir faire face à un contexte hydrogéologique défavorable. Ces difficultés expliquent le petit nombre de châteaux qui ont possédé un puits, les autres ayant dû se contenter de citernes, on parle alors de priorité des aspects stratégiques sur les nécessités d’approvisionnement en eau.
Contrairement à une idée reçue, ce sont les aspects stratégiques et défensifs qui conditionnaient le lieu d’implantation des châteaux forts de montagne ou colline, et non les ressources en eau du site. On choisissait l’endroit le plus favorable sur le plan défensif, puis on essayait de régler au mieux la question de l’eau. Il a fallu assumer par la suite les conséquences de cette manière de procéder et de nombreux châteaux ont connu des problèmes récurrents liés à l’eau durant toute leur période d’occupation.
Le pigeonnier (ou barbacane)
Il devait être à l'origine une barbacane, c'est-à-dire une tour de fortification.
Encore debout dans les années 70, même s'il n'avait plus de toit, il a été dynamité au tout début des années 80.
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Au Moyen-Age, une barbacane était un ouvrage de fortification qui protégeait un passage et permettait à une garnison d'effectuer des sorties ou de protéger une retraite.
Le terme de barbacane peut également désigner une meurtrière ou une petite ouverture dans un mur de soutènement permettant l'écoulement des eaux d'infiltration.
Le terme « barbacane » est probablement emprunté du persan bâlakhanak signifiant « étage supérieur, terrasse sur un toit ».
La forge et les écuries
Elles ont été dégagées en 2020 : auparavant elles étaient entièrement sous terre et en grande partie détruites. Elles sont citées dans l'inventaire de 1779 et présentes sur le cadastre 1806.
Elles ont probablement été détruites il y a une centaine d'années ce qui explique l'absence de témoignages.
La forge attenante à l'écurie permettait au maréchal-ferrant d'avoir tout le matériel nécessaire à portée de main pour ferrer les chevaux.
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Au Moyen-Age et par la suite chaque cheval avait son utilité :
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Le destrier ou cheval de tournoi était l’image de marque du seigneur, le garant de son état de fortune.
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Le coursier ou cheval de guerre et de chasse, moins onéreux, il était préféré sur les champs de bataille et pour courir après le gibier durant les parties de chasse.
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Le roussin, cheval d’entraînement était de piètre valeur et utilisé pour l’entraînement des chevaliers.
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Le sommier ou cheval de corvées, était un cheval de trait. Chargé d’assurer toutes les besognes qui permettent d’améliorer et de faciliter le rude quotidien des hommes.
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Le palefroi ou cheval d’apparat est une monture d’équitation et de parade.
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La haquenée ou cheval de dame était très prisée des dames, montée en amazone et généralement dévolue à la femme et/ou aux filles des seigneurs les plus aisés.
Les espaces verts et le chemin d'accès
Aujourd'hui, 5,5 ha dépendent du château mais fin XIXe c'est plus de 120 ha qui appartenaient à Alphonse de Toulouse-Lautrec.
Depuis 2017, un verger a été crée au Nord-Ouest du château, à l'emplacement d'un ancien potager et/ou jardin médiéval comme en témoigne les traces d'un ancien muret et la présence d'un puits.
Le chemin d'accès emprunte aujourd'hui un chemin rural qui part du lieu « Boudet » mais qui n'est pas le chemin initial, celui ci se trouvant à l'Ouest du château. Ce chemin a été rouvert pour permettre aux bénévoles, engins de chantier d'accéder au site sans avoir à passer chez les voisins.
Mise en place d'une roseraie qui sera déplacée en 2022
Mise en place d'une pommeraie
Mise en place d'une roseraie qui sera déplacée en 2022
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Le jardin médiéval est empreint du symbolisme chrétien rappelant le Jardin du Paradis Terrestre. Qu'il soit potager, verger, jardin des simples, qu'il serve à la nourriture, à la médecine, à la décoration, à la prière ou à la méditation, il est toujours clos.
On y mélange volontiers fleurs et légumes et même animaux (volière).
Les clôtures sont typiques de l'époque médiévale et sont le plus souvent réalisées en branches de noisetier ou de saule entrelacées.
Les légumes sont ceux que l'on cultivait à l'époque ainsi la tomate y est absente